A notre ami Claude Taihandier dit
Coco,
Vincent avait mis au séchoir les Cynorrhodons que vous veniez de récolter ensemble, j’étais en train de ranger les sacs odorants remplis de bourgeons de Pin, de fleurs de Reine des prés, de feuilles de Framboisier ou Myrtille que tu avais cueillis cet été dans tes montagnes du Forez, lorsque nous avons appris ta mort, si inattendue, subite. Par amour de la Nature, de tous ces lieux que tu chérissais tant - le col des Supeyres, les Hautes Chaumes,…- et de la liberté, tu avais choisi de faire la cueillette des plantes sauvages. Tu avais beaucoup appris sur elles, arpenté ton pays en tous sens, et tu les cueillais, comme tout ce que tu faisais, avec beaucoup de soin, de gratitude et de discrétion. Ton jardin à toi était la montagne toute entière , que tu aimais tant. Tu savais aussi cueillir les perles de la vie telle qu’elle est, vraie, authentique, diverse, sachant prendre le temps. Ton jardin était la terre entière, où tu cultivais tellement bien l’amitié, distribuant autour de toi sans compter ton sourire, ta bonne humeur, ton regard clair. Ces fleurs là que tu as semées, Coco, comme celles de la montagne, continueront de fleurir très longtemps. Merci Coco.
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